De Nouvel Homme à Nouveau Dieu.

« L'ère de la masculinité blindée est morte et mourante à nos pieds. C'est un enchevêtrement sanglant d'armes et d'ego gonflés collés ensemble par une surenchère myope et une rage figée.

Mais enfouis dans la pourriture et la décomposition sont les graines d'une nouvelle façon d'être un homme dans ce monde, un réveil de notre conscience du sacré provoqué par la réémergence du féminin divin. Aucune armure ne peut empêcher cela. Aucune arme ne peut le tenir à distance.

Le Nouveau Shiva devient robuste et puissant aux côtés du Nouveau Shakti. Le monde n'est peut-être pas prêt pour ce nouvel homme à émerger, mais il doit émerger, si nous voulons continuer à vivre sur une planète qui exige qu'un homme plus sain et plus durable apparaisse. »

« La redéfinition du principe masculin sacré est l'aube d'une nouvelle lumière vibrante,

une masculinité mature qui n'est pas abusive, dominatrice ou grandiose, mais génératrice, créative et responsabilisante.

Il est vulnérable sans honte, révélant que son armure d'invulnérabilité désormais abandonnée n'était rien de plus qu'une illusion qui cachait son véritable pouvoir.

Il est maintenant libre et ouvert pour redécouvrir et renouer avec la puissance de la nature et du cosmos.

Que les chars soient damnés. Que les bellicistes soient damnés.

Il est prêt à établir de véritables relations avec authenticité et intégrité. Le Grand Mystère le traverse lui rappelant constamment qu'il l'est et que c'est lui.

Il est une force de la nature d'abord, un homme ensuite, la lance de Gaia elle-même. Et aucune quantité d'invulnérabilité perçue ne peut s'en prémunir.

Sans l'armure paroissiale d'autrefois qui le pèse, il se libère pour honorer le chemin de la descente, où il s'engage avec la pègre inconsciente et est initié par le Grand Mystère lui-même.

A travers cette initiation, il découvre son anima. Il découvre son ombre. Il découvre une pléthore de sous moi tous en lice pour son subconscient. [...]

Après son initiation, il fait les premiers pas vers la réalisation de soi,

laissant derrière lui la codépendance de sa jeunesse et l'indépendance de son courage, et s'engageant profondément dans l'interdépendance de sa masculinité divine.

Il est passé de "Nouvel Homme" à "Nouveau Dieu".

Dans un exploit puissant de dépassement de soi qui, il se rend compte, nécessitera de nombreux autres exploits de la même manière.

Avec le féminin sacré, ce nouveau Dieu est prêt à s'engager avec le monde d'une manière jamais vue auparavant.

Il est la multitude de Whitman, Faust de Goethe, Prométhée de Shelly, Sisyphe de Camus et Übermensch de Nietzsche.

Il est le roi, le guerrier, le magicien et l'amant de Robert Moore, tous enveloppés dans une créature en évolution ouverte.

Animal heureux, il est Iron John, Wild Man, Father Sky et Green Man. Il est éco-systémique, centré sur l'âme, le planteur prolifique des graines d'un changement sain et durable.

C'est un amoureux par essence qui comprend que l'amour n'implique pas le pacifisme.

Son amour est son honneur, son honnêteté est sa sincérité dans un monde déshonorant et malhonnête. Il a appris à avaler sa fierté. Il a appris à pardonner.

En effet, il a appris à pardonner tout, non pas parce que tout est digne de pardon, mais parce qu'il est digne de paix.

Et à travers un pardon si vulnérable, son amour brille comme un puissant phare d'espoir pour les autres.

Il comprend que l'amour est une épée à double tranchant, avec laquelle il choisit de se poignarder,

encore et encore, afin de découvrir la dure douleur de la Vérité. Il accepte que le véritable amour est une belle annihilation.

"Le véritable amour vous emmènera bien au-delà de vous-même; et donc le véritable amour vous dévastera. "

Au final, le masculin sacré demeure précisément grâce à telle dévastation, renaissant de ses cendres comme le Phoenix.

Les différents types de pouvoir dépassés qui se sont présentés devant lui, militaristes et grossiers, sont les cendres dont il se rassemble en une force avec laquelle il faut compter,

une nouvelle puissance qui chamboulera la situation sur les notions de pouvoir de l'humanité jusqu'à présent.

Prenez garde aux hommes militaristes qui se félicitent d'être les conquérants du monde, leur temps est bientôt révolu.

Leurs idéaux insoutenables et leurs idoles paroissiales se désintègrent rapidement tout autour d'eux.

Bientôt, il ne restera plus rien de leurs constructions invulnérables du pouvoir.

Il est temps de faire place à l'homme nouveau en bonne santé,

au nouveau Dieu vulnérable et au pouvoir plus vrai du masculin sacré. »